Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/412

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présume aussi que des sucs tirés par expression de certains fruits fort sucrés et tenus sur le feu pendant un temps suffisant, acquerroient ainsi la consistance du miel, peut-être même celle du sucre, et pourroient être employés aux mêmes usages. Les fruits sur lesquels on pourroit tenter cette expérience avec le plus de succès, sont les raisins desséchés par l’insolation, les figues et les groseilles[1]. Quant au procédé À suivre pour parvenir à ce but, il sera facile de le découvrir par des essais multipliés en ce genre.

613. Dans une de ces contrées qui bordent le golfe persique, on voit un certain arbre qui croît dans le sable même du rivage, et qui ne se nourrit que d’eau salée. Ses racines, qui paroissent à découvert pendant le reflux, semblent

    crée, que nos marins appelloient du jagre : on la tire du palmier.

  1. Le traducteur latin dit des raisins de Corinthe, qui, à la vérité, vaudroient mieux.