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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/445

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mière centurie ; car cette immortelle ne se nourrit que de ses propres sucs, et ne vit que de sa propre substance, sans aucune addition de substance aqueuse ou terrestre ; au lieu que cet orge tire visiblement sa nourriture de l’eau où on l’a fait tremper. Ces expériences mériteroient d’être poussées plus loin ; car il suit évidemment de tout ce que nous venons de dire, que la terre n’est pas absolument nécessaire pour la germination et la première pousse des plantes : on sait, par exemple, que les boutons de rose, mis dans l’eau, s’y épanouissent. Ainsi, il faudroit faire quelques tentatives en ce genre, afin de voir si, à l’aide de l’eau seule, en y ajoutant tout au plus un peu de terre, on ne pourroit pas porter beaucoup plus loin la germination et l’accroissement de ces graines ; par exemple, jusqu’à la formation de l’herbe, et même jusqu’à la floraison. Si ces expériences avoient le succès que nous supposons, réunies avec celles dont nous venons de parler, je veux dire