Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/473

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toujours un champ avec le même grain, vos récoltes iront toujours en décroissant. Or, par le même grain, nous n’entendons pas le grain produit par la même terre, mais la même espèce de grain : par exemple, toujours du froment ou toujours de l’orge, etc. ainsi il ne suffit pas de laisser reposer les terres, il faut de plus varier les semences qu’on y met. Les vents violens sont aussi nuisibles aux bleds, et dans deux circonstances ; savoir : dans le temps de la floraison, en abattant les fleurs ; et vers le temps de la moisson, en abattant les grains. Un autre fléau pour les champs à grain, c’est l’excessive sécheresse dans le temps où l’épi doit se former ; elle empêche qu’il ne se développe et ne sorte du tuyau :

    ple, ce n’est pas l’âme qui a faim ; car l’âme ne mange pas : c’est donc le corps. Or, si cette matière a faim dans l’homme, pourquoi n’auroit-elle pas faim hors de l’homme ? et il en est de même de la satiété. On peut dire en général que l’univers entier a faim de changements ; et la terre, comme tout le reste.