Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/50

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l’addition d’un humor crud et aqueux ; témoin la prompte putréfaction de la viande, des fruits ou du bois, humectés d’eau ; les substances huileuses et onctueuses ayant, an contraire, la propriété de les conserver.

332. 2°. La putréfaction a encore lieu lorsqu’un corps déjà corrompu excite et invite, pour ainsi dire, un autre corps qui ne l’est pas, à se putréfier ; tel est le cas d’un fruit sain mis en contact avec un fruit déjà gâté ; et celui des substances auxquelles on mêle ou applique du fumier, qui a subi une complète putréfaction. Nous en voyons un exemple frappant dans les cimetières où l’on ensevelit journellement, et où la terre consume beaucoup plus vite les cadavres qu’on y dépose, que ne le feroit la terre pure.

353. La troisième cause est tout ce qui, en comprimant trop fortement les esprits, les resserre dans leur prison avec une violence qu’ils ne peuvent endurer ; ce qui les irrite et les détermine à faire de