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Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/51

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plus grands efforts pour s’échapper[1]. C’est un effet qu’on observe dans le bled et les vêtemens qu’on a tenus trop renfermés et qui ont contracté ainsi une mauvaise odeur. On en voit des exemples encore plus frappans dans les fièvres, dont la plupart ont pour causes des obstructions et le défaut de mouvemens des humeurs ; ce qui occasionne leur putréfaction[2].

  1. Ces expressions sont trop poétiques : comme notre auteur est lui-même plein de vie, il vivifie et personnifie tout ; ce qui est sans doute une source d’erreurs en physique. Cependant, si par hazard nos propres esprits avaient beaucoup d’analogie avec ceux-là, il ne seroit pas étonnant que leurs efforts eussent de l’analogie avec les nôtres ; l’agent universel est par-tout, puisqu’il est universel ; il est donc dans les corps inanimés et en nous.
  2. Les liquides du corps humain semblent n’être tous que des espèces d’émulsions qu’entretient de mouvement, et que détruit le repos. En général, nos fluides et nos solides sont des substances extrêmement putrescibles, et dont le seul mouvement peut empêcher la putréfaction. Mais, par cela même que la stagnation de ces humeurs les putré-