Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/504

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sionner de violentes agitions, et sans fatiguer excessivement les organes. De ce genre sont les fleurs de l’aune, qui ont la propriété de dissoudre les calculs ; l’ive muscate, qui guérit la jaunisse ; la corne de cerf, remède éprouvé pour les fièvres et les maladies contagieuses ; la pivoine, qui dégage le cerveau ; la fumeterre, qu’on emploie pour désopiler la rate ; et un grand nombre d’autres qui ont des effets analogues. Généralement parlant, les animaux nés de la putréfaction, tels que les vers de terre, les cloportes, les limaçons, etc. quoique les remèdes qu’on en tire aient quelque chose de rebutant, ne laissent pas d’être rangés dans cette classe. Je suis même porté à croire que les trochisques de vipère, remède si vanté, et la chair de serpent, corrigée et modifiée par les substances avec lesquelles on la combine, autre genre de médicament qui étoit aussi un peu en vogue dans ces derniers temps, sont à peu près de la même nature, et produisent des effets très analogues. Ainsi,