Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/525

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les coupe par morceaux, ces morceaux frémissent et palpitent ; ce qu’on peut expliquer aisément, en supposant que leurs esprits vitaux sont distribués plus également dans toutes les parties, et moins confinés dans certains viscères ou sièges particuliers, que ceux des animaux parfaits.

698. Les insectes ont des mouvemens volontaires, et par conséquent une imagination : et si quelques anciens ont avancé que ces animaux n’ont que des mouvemens indéterminés, qu’une imagination vague et sans objet fixe, c’est faute de les avoir suffisamment observés ; car, les fourmis, par exemple, vont droit au lieu de leur retraite ; et les abeilles reconnoissent leur chemin avec une étonnante facilité, lorsqu’après avoir traversé des plaines fleuries, elles font deux ou trois milles pour retourner à leurs ruches. Il se peut toutefois que les mouches, les moucherons, les papillons, etc. aient une imagination beaucoup plus variable, et soient dans une sorte de vertige per-