Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/533

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mens à cordes, le son tremblotant de ce tuyau des orgues de Barbarie, auquel, en Angleterre, on donne le nom de rossignol, le son rauque d’une trompette, une dissonance qui se fait tout-à-coup entendre dans une symphonie ; mais si cette inégalité subsiste assez pour que son impression devienne dominante, alors elle blesse l’oreille. Ainsi, on peut distinguer dans les sons trois degrés ou espèces d’impressions, agréables ou déplaisantes ; savoir : celle des sons agréables par eux-mêmes, celle des sons discordans, et celle des sons déplaisans par eux-mêmes, que nous distinguons par différens noms, tels que ceux dont nous avons parlé plus haut. Quant à l’effet des sons qui agacent les dents, il est d’autant moins étonnant, qu’on voit un exemple frappant de la corrélation et de la correspondance qui existe entre cette partie et l’organe de l’ouïe, dans ce qu’on éprouve lorsqu’ayant pris entre ses dents l’extrémité d’un arc, on donne un coup sec sur la corde.