Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

est comme la sœur bâtarde) est l’effet d’une chaleur douce et paisible, comme le prouvent assez l’effet de cette chaleur artificielle, qu’on emploie quelquefois pour faire éclore des œufs, et celui de la chaleur naturelle de la matrice, etc.

338. La huitième cause est tout ce qui peut, en relâchant l’assemblage d’un composé, provoquer ainsi la dilatation ou l’expansion des esprits, qui auparavant étant resserrés, comprimés et retenus dans l’intérieur, par la trop grande solidité de l’enveloppe, faisoient de vains efforts pour s’échapper. Telle est la cause de cette rouille artificielle que produisent les eaux fortes (les acides, minéraux, végétaux et animaux) sur le fer, le plomb, etc. Aussi voit-on qu’il suffit d’humecter une substance quelconque, pour en provoquer ou en accélérer la rouille ou la putréfaction ; l’effet de cette humidité étant d’amollir l’enveloppe ou la croûte de ce corps, et de donner une issue aux esprits qui font effort pour s’échapper.