Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/57

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339. La neuvième cause est la succession alternative du chaud et du froid, de la sécheresse et de l’humidité ; vicissitude dont l’effet, comme l’on sait, est de rendre la terre plus friable, plus meuble, et de la résoudre en parties très fines et très déliées ; ce qu’on observe sur-tout au printemps, lorsqu’après de grandes gelées, le soleil commence à prendre de la force. Il en est de même du bois qui se putréfie plus promptement lorsqu’il est alternativement sec et humide.

340. La dixième cause enfin, est le temps et l’action des esprits mêmes qui ne peuvent se tenir en repos et demeurer à leur poste ; sur-tout lorsqu’étant, pour ainsi dire, abandonnés à eux-mêmes, ils ne sont éveillés, ranimés par aucune agitation, aucun mouvement local. C’est ce qu’on observe dans le bled quand on n’a pas soin de le remuer, et dans les individus qui ne font pas assez d’exercice[1].

  1. Ce qui ne peut servir qu’à augmenter sa force centrifuge et à rester seul.