Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/87

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vant l’opinion commune, n’est qu’un air allumé ; en effet, ces deux substances sont très analogues par leur mobilité et leur facilité à céder aux moindres impulsions : enfin, cet éther qui remplit l’espace que laissent entr’elles les étoiles (quoiqu’on doive rejeter l’opinion de ceux qui prétendent que chaque étoile n’est que la partie la plus dense de son orbe), ne laisse pas d’avoir avec ces astres cela de commun, qu’il a aussi un mouvement de circulation, sans compter beaucoup d’autres analogies. Ainsi, celui qui auroit découvert le moyen de convertir l’eau ou l’humor aqueux en huile ou en humor huileux, pourroit se flatter d’avoir pénétré dans un des plus profonds et des plus importans secrets de la nature ; secret qui seroit pour nous d’une toute autre utilité que celui de la conversion de l’argent où du mercure en or.

357. Les exemples qu’on peut donner de la conversion de la substance crue ou aqueuse, en substance grasse ou huileuse, sont de quatre espèces.