la concoction de cette eau ; car une eau qui a subi une concoction plus parfaite, est aussi moins évaporable qu’une eau crue ; comme une eau qu’on tient longtemps sur le feu, s’évapore moins vite en continuant à bouillir, qu’au moment où l’ébullition a commencé. Il est également certain que l’eau du Nil a une saveur beaucoup plus douce que celle des autres fleuves, et qu’elle est un puissant remède pour la gravelle, la mélancolie, l’affection hypocondriaque, etc. ce qui prouve sa qualité adoucissante (son édulcoration). De plus, comme ce fleuve traverse de vastes plaines, et sous un climat fort chaud, ses eaux n’étant ombragées ni par des arbres, ni par des montagnes, le soleil qui agit dessus avec beaucoup de force, peut ainsi leur enlever toutes leurs crudités. Quant à la nature
se détruisant réciproquement, le plus sûr seroit de finir par où nous aurions du commencer ; je veux dire, par l’expérience qui nous expliquera tout cela.