Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/145

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Expériences et observations relatives aux moyens de prévenir ou de retarder la putréfaction, et principalement celle des cadavres humains.

771. Un sujet qui mérite de fixer l’attention de tout observateur, c’est l’art de préserver de la corruption les cadavres humains, et de conserver, non-seulement leur substance, mais même leurs proportions, leurs principaux contours et linéamens ; art que les Égyptiens possédoient au plus haut degré, comme on en peut juger par leurs momies, dont quelques-unes, dit-on, se sont conservées jusqu’à 3 000 ans. Il est vrai qu’ils avoient trouvé le moyen d’en tirer la cervelle et les entrailles, les parties les plus corruptibles. Cependant, de tels procédés ne mériteroient pas d’exciter notre admiration, et n’auroient pas suffi pour conserver ces corps si long-temps ; car on sait combien la chair qui restoit, est une substance molle et putrescible. Mais, conformément à l’observation et