Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/159

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Observations sur les moyens de juger de la salubrité ou de l’insalubrité de l’air.

777. On ne sauroit trop multiplier les observations et les expériences, pour se mettre en état de faire un choix judicieux de substances, et, en général, de moyens à l’aide desquels on pût, pour ainsi dire, tâter l’air, et savoir s’il est salubre ou insalubre dans telle saison, dans tel édifice, dans tel lieu, etc. L’expérience prouve que les confitures et les pâtisseries se moisissent et se gâtent plus vite dans certaines maisons, que dans d’autres. Je suis également persuadé qu’un morceau de viande ou de poisson crud se corromproit plus vite dans telle masse d’air, que dans telle autre. Rien ne seroit plus utile

    de grand entonnoir de grosse toile (suspendu entre le grand mat et le mât de misène), dont l’évasement est en haut, la partie la plus étroite se terminant dans la calle ou dans l’entre-pont, en un mot, dans la partie du vaisseau dont on veut rafraîchir et renouveler l’air.