Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/200

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liées et détachées les unes des autres, comme les cendres, le sable, etc. mais de parties cohérentes, qui forment des touts solides, sans pores très apparens, ne laissent pas de s’imbiber promptement de différentes liqueurs. Les métaux eux-mêmes se laissent pénétrer par des liqueurs actives ou des dissolvans (tels que les acides minéraux, végétaux et animaux) ; réciproquement ces dissolvans pénètrent le métal et la pierre[1]. Mais tel de ces dissolvans (l’eau régale), qui agit sur l’or, n’agit pas sur l’argent ; et réciproquement (l’esprit de nitre). L’or qui, par sa grande pesanteur spécifique,

  1. Il se trompe : cette proposition n’est pas la réciproque ou l’inverse de la précédente ; la véritable est celle-ci : ces dissolvans admettent aussi, dans leurs interstices, les particules pierreuses ou métalliques ; car les acides dissolvent, et les métaux sur lesquels on les jette, et ceux qu’on y plonge ; ce qu’ils ne peuvent faire ; dans le premier cas, sans pénétrer ces métaux ; ni dans le second cas, sans admettre, dans leurs interstices, les particules métalliques.