Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/223

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817. Les pronostics les plus immédiats, c’est-à-dire ceux qui se rapportent à un temps fort court et peu éloigné, sont plus sûrs que ceux qui se rapportent aux saisons. Par exemple, un bruit sourd qui se fait entendre sur les rivages de la mer, ou un murmure semblable à celui des vents, et qu’on entend dans les bois, quoiqu’aucun vent ne se fasse encore sentir, annonce que dans peu il ventera. Car les vents de cette nature, qui viennent de l’intérieur de la terre, du moins en grande partie, ne sont pas d’abord sensibles, et ne le deviennent qu’au moment où ils sont resserrés et comprimés par l’eau ou par les bois. Aussi un bruit souterrain fournit-il la même indication.

818. L’air de la région la plus élevée de l’atmosphère est promptement affecté par les vapeurs qui s’y ramassent et qui sont la matière première des tempêtes ; et il l’est d’une manière sensible longtemps avant que celui de la région inférieure où nous vivons le soit sensiblement. Ainsi, lorsque les petites étoiles