Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/236

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leurs, ne se pourroit-il pas qu’à notre insu, telle espèce d’eau fût par elle-même un peu douée de cette odeur suave, quoiqu’elle ne fût pas sensible dans l’eau des étangs, des rivières, des fontaines, etc. Mais une bonne terre, récemment labourée, exhale une odeur suave et rafraîchissante ; parfum que l’eau a peut-être aussi lorsqu’elle n’est pas trop homogène ; car les substances d’une texture trop uniforme ne peuvent affecter les sens. Au reste, il est certain que le sel commun, qui n’est qu’une sorte d’eau consolidée par une longue congélation, exhale quelquefois une odeur assez analogue à celle de la violette.

Observation sur les odeurs agréables, et leurs causes.

832. Toute odeur agréable suppose deux conditions absolument nécessaires ; savoir : un certain degré de chaleur pour digérer la matière qui en est la base, et un certain degré d’humidité pour en répandre les émanations. Quant à la cha-