Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/237

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leur, nous voyons que les bois et les épices, d’une odeur suave et forte, sont des productions plus communes dans les pays chauds, que dans les pays froids ; et l’humidité n’est pas moins nécessaire que la chaleur, à la formation de ces odeurs dont nous parlons ; car on sait que les substances trop desséchées perdent tout leur parfum, et que les fleurs des plantes qui sont encore sur pied, exhalent une odeur plus suave le matin et le soir, qu’à midi. Certaines substances odoriférantes perdent aussi tout leur parfum lorsqu’on les tient près du feu ; de ce genre sont la violette, la pariétaire, la giroflée, etc. et généralement toutes les fleurs qui contiennent des esprits très froids et très délicats. Il en est d’autres, telles que l’eau-rose, etc. qui conservent leur odeur, soit qu’on les approche ou les éloigne du feu. D’autres enfin n’ont point d’odeurs, ou du moins n’ont une odeur très agréable qu’autant qu’on a soin de développer leur partie odorante par l’action du feu. Il faut ranger