Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/322

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Observations relatives à la couleur de la mer, ou de toute autre espèce d’eau.

873. L’eau de la mer, ou toute autre espèce d’eau, paroît noirâtre, lorsqu’elle est en mouvement ; et beaucoup plus blanche lorsqu’elle est en repos : différence dont la cause est facile à apercevoir ; car, lorsque cette eau est en mouvement, les rayons lumineux, en la traversant, ne peuvent plus suivre des lignes droites, ce qui doit la rendre plus obscure ; et le contraire doit avoir lieu dans le cas opposé. De plus, la transparence est toujours accompagnée d’une sorte de blancheur, sur-tout lorsqu’il s’y joint quelque réflexion des rayons de lumière. Par exemple, une glace mise au tain, est plus blanche que le verre simple[1] ; il faudroit pousser plus loin ces expériences et en imaginer d’autres, pour

  1. Parce qu’on voit à travers, ce mélange d’étain et de mercure qui sert pour la mettre au tain, et qui est blanc.