Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/330

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re, on ne peut en juger que par la dégradation de la lumière. Ainsi, quand la distance est trop grande pour qu’on puisse distinguer cette dégradation ; les parties de l’objet paroissent toutes, ou à égales distances, ou toutes dans le même plan, en un mot, toutes semblables ; observation qu’on doit appliquer généralement à tous les objets qu’on ne peut voir distinctement. C’est ainsi qu’un écrit, vu à une trop grande distance, pour qu’on puisse distinguer les caractères, ne paroît qu’un papier d’une couleur sombre et obscure ; et que toute surface qui porte des figures, soit en relief, soit en creux, mais vue de fort loin, paroît plate.

Observation sur le mouvement apparent des limites de l’ombre et de la lumière.

878. Lorsqu’on fixe la vue sur les limites de la lumière et de l’ombre, elles paroissent toujours comme tremblotantes. La cause de ce mouvement apparent