Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/331

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de trépidation est que cette poussière fine qui flotte dans l’air, et qu’un rayon solaire qui pénètre dans une chambre, fait apercevoir, est dans une agitation perpétuelle, même lorsqu’il ne règne aucun vent sensible. Ainsi, comme le milieu à travers lequel on voit la limite de la lumière et de l’ombre, est réellement en mouvement, cette limite doit y paroître aussi.

Observation sur les vagues et les brisans.

879. Sur les bas-fonds et dans les détroits, on voit ordinairement plus de vagues et de brisans que sur les mers vastes et profondes. La raison de cette différence est, qu’en supposant que l’impulsion soit la même, dans tous les cas, sur les mers vastes ou il y a plus d’eau et d’espace, la lame étant plus longue et sa pente plus douce, la chute doit être moins brusque, et il doit s’y former un houle plus long et plus doux : au lieu que, dans les mers où il y a moins