Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/339

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Observation relative aux moyens de traverser les airs en volant.

885. Au rapport de quelques historiens, les habitans de Leucade, en vertu d’une coutume superstitieuse, précipitoient un homme du haut d’un rocher dans la mer, après avoir attaché autour de lui, à l’aide de longues cordes, quantité de grands oiseaux, et avoir garni tout son corps de plumes, formant des espèces d’ailes qui demeuroient étendues, afin de ralentir sa chute, et de rompre

    pelle l’expération de la terre. Voici quelque chose de plus vraisemblable. La température des caves étant toujours à peu près la même ; tandis que celle de l’air extérieur devient beaucoup plus chaude en été et beaucoup plus froide en hiver, celle des caves doit donc nous paroître froide en été et chauve en hiver, quoiqu’elle n’ait pas changé. Car nos sensations de chaud ou de froid ne dépendent pas de la température absolue des corps que nous touchons et qui nous touchent, mais du rapport de cette température à celle de notre peau.