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Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/340

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le coup[1]. On voit que certains oiseaux, armés d’ailes très fortes, tels que le milan, l’autour, l’aigle, etc. peuvent, outre le poids de leur propre corps, soutenir, en volant, une masse assez pesante. Je présume aussi qu’à l’aide d’ailes formées de plumes très déliées et jointes bien exactement, qui seroient d’un fort grand volume, et qui demeureroient aussi toujours étendues, il seroit possible de soutenir, dans les airs, un poids assez grand, pourvu que le tout fût bien en équilibre, et ne penchât pas plus d’un coté que de l’autre. On pourroit peut-être, en étendant un peu ces idées, trouver un moyen de traverser les airs en volant[2]

  1. Ce fut, selon quelques autres historiens, de ce même rocher que se précipita la célèbre Sapho, pour se punir elle-même d’avoir voulu, dans sa vieillesse, inspirer de l’amour à un jeune homme ; et sur-tout d’avoir espéré d’y réussir en faisant des vers.
  2. Voyez la seconde addition à la fin de cette Centurie ; nous y posons un principe qui doit di-