Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/373

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la coupole, soit en traversant des parties méridionales, mais déjà un peu refroidies par la première, ne parviendra donc dans nos contrées qu’au bout d’un de deux, de trois, etc. jours. Si, au contraire, la coupole s’étant formée de bonne heure, son bord méridional est déjà très avancé vers le sud, il y aura entre ce bord et nous très peu d’air chaud, qui sera bientôt poussé vers nous dans sa totalité ; le bord méridional de la coupolo étant très voisin de nous, presque toute la masse d’air située au nord de nos contrées sera elle-même très glaciale ; très peu d’heures après que le vent de nord aura commencé à souffler, il sera très froid ; il le sera, à quelques heures prés, durant la totalité de chacune de ses nuaisons, et les nuaisons de vent de nord de cet hiver-là seront toutes extrêmement froides. Ainsi, lorsque, sur la fin de l’automne, les vents de nord, peu d’heures après qu’ils ont commencé à souffler, sont extrêmement froids, on peut dire qu’il y a déjà au nord une grande provision de froid ; et que la glacière n’est pas loin, comme nous l’avons avancé.

Ce signe me paroit le meilleur de tous ; on peut même le qualifier d’évident. Mais cette lunette n’est pas de longue portée : elle ne montre l’objet qu’à la distance d’un mois ou de six semaines. Ici, c’est le froid lui-même qui s’annonce, et il