Si l’air atmosphérique est intimement sec, il doit être moins pourrissant en automne ; et le pédicule de la feuille doit avoir plus de force. Or, la sécheresse de l’air, dans l’arrière saison, amène et annonce ordinairement des gelées âpres et durables.
11°. (L) Lorsque le temps est fort beau et fort doux, sur la fin de l’automne, on doit encore s’attendre à un hiver très rigoureux ; signe qui rentre un peu dans le précédent. Car si, vers le commencement et le milieu de l’automne, le vent de sud ayant poussé vers les régions septentrionales une grande partie de l’humor aqueux de l’atmosphère de nos contrées, cet humor s’y est converti en glace, et fixé (comme nous l’avons observé, n°. 3), les vents du midi, sur la fin de l’automne, doivent être chauds, sans être très humides ; et, par conséquent, lorsque le vent de midi règne alors, le temps doit être tout à la fois fort doux et fort beau. Cependant, comme du milieu d’une grande ville, telle que Paris, Lyon, etc. on voit beaucoup plus aisément le temps que les feuilles des arbres, cette indication peut n’y être pas inutile.
12°. (L) Lorsque les viandes, les fruits, etc. se moisissent et se putréfient fort promptement, vers la fin de l’été, ou au commencement de l’automne, on peut aussi conjecturer que l’hiver sera très rude ; cette prompte corruption annonçant la grande