Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/38

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me une sorte de mousse visqueuse et d’un grand volume : faits qui méritent d’autant plus de fixer l’attention, que, parmi les substances analogues aux plantes, et qui croissent dans la mer, il n’en est point qui soient à une aussi grande profondeur que celles-ci, qu’on trouve quelquefois à plus de quinze brasses au-dessous de la surface de l’eau : tirées de la mer et laissées sur le rivage, elles paroissent d’abord d’un volume prodigieux ; mais, pour peu qu’on les comprime, elles se réduisent presque à rien, et deviennent faciles à transporter.

Observations sur certains poissons de mer mis dans l’eau douce.

703. Il paroît que certains poissons, quoiqu’accoutumés à l’eau salée, ne laissent pas de se plaire aussi dans l’eau douce. De ce genre sont les saumons et les éperlans, qui se plaisent à remonter les rivières, quelque rapide que soit le courant. Dans le port de Constantinople, et assez près du rivage, on voit