quelles l’auteur de toutes choses a soumis les créatures, et qui nous contentons de marcher à la lumière de l’expérience, et des sens, qui sont comme le flambeau de la divinité, nous chercherons, avec toute la réserve et la sévérité nécessaires, si ces transmissions ou influences de vertus immatérielles ont quelque réalité, et sont compatibles avec les loix de la nature ; enfin, quel peut être le pouvoir de l’imagination, soit sur le corps de l’individu imaginant, soit sur tout autre ; à l’exemple d’Hercule, qui entreprit de nettoyer les écuries d’Augias, nous tâcherons de démêler, parmi les pratiques et les observances superstitieuses de la magie, ce qu’il peut s’y trouver de clair et de purement naturel ; procédés qui, à ce titre, ne doivent être ni méprisés, ni formellement rejetés. Nous aurons souvent occasion dans la suite de traiter ce sujet ; cependant nous croyons devoir commencer à l’approfondir quelque peu dans cette Centurie même.
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