Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/402

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ser doublement, que de prétendre que ces effets, visiblement produits par le pouvoir que l’imagination d’un individu exerce sur son propre corps, doivent être attribués à celui qu’elle exerce sur le corps d’un autre individu. Car, il est d’ailleurs hors de doute que l’imagination et les passions fortes peuvent produire les plus puissans effets sur le corps de l’individu imaginant, comme nous le prouverons assez dans les articles suivans.

901. Troisième avertissement. Si l’on doit se tenir en garde contre toute méprise sur les causes des opérations dont nous parlons, on doit craindre également de se méprendre sur les effets mêmes, en un mot, sur le fait, et de regarder comme constatés des faits qui n’ont aucune réalité. Aussi les juges les plus distingués par leur prudence et leur probité, se font-ils une loi, et recommandent-ils fréquemment de ne pas ajouter foi trop aisément aux aveux mêmes des sorcières ou des magiciens, ni aux prétendues