Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/419

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des pestiférés, comme garde-malades, médecins, etc. et atteindre aussi plus rarement les personnes munies de quelque préservatif, soit pris intérieurement, comme mithridate, baies de genièvre, etc. feuilles et semences de rue, etc, soit pris extérieurement, telles que l’angélique

    expansif, qui est l’âme du vrai christianisme, est un préservatif et un remède universel ; c’est le vrai panacée. L’homme est organisé par l’amour et pour l’amour ; plus il se rapproche de ce principe et de cette fin, plus il est sain, judicieux, honnête, éloquent, intrépide, aimable, aimé, heureux, et une source de bonheur pour les autres ; plus il s’en éloigne, plus il est malade, dans toute la force de ce mot. La véritable peste en ce monde, c’est l’erreur qui combat cette grande vérité, ou la science oiseuse qui la fait oublier. Ce principe organisateur, curatif et réparateur, indique, résume et motive toute la loi : il est la clef du vrai bonheur ; jamais hypocrite n’en eût l’aperçu, encore moins le sentiment ; et c’est cette ignorance même qui fait son supplice : oh, que la constitution de l’univers est sage et juste dans toute la rigueur géométrique ! Telle fut la pensée du divin Platon.