Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/422

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dience, de spectacles, etc. où l’assemblée est presque toujours très nombreuse. L’empoisonnement de l’air n’est pas moins craindre que celui de l’eau ; autre moyen perfide dont les Turcs font quelquefois usage dans leurs guerres, et que Manuel Comnène employa aussi contre les chrétiens mêmes, lorsqu’en allant à la terre sainte, ils traversèrent ses états. Et cet empoisonnement de l’air est d’autant plus à craindre dans les lieux d’assemblée publique, que la masse d’air y étant déjà infectée par la respiration d’un si grand nombre de personnes, elle n’en est que plus disposée à contracter des qualités pestilentielles. Ainsi, dans tous les lieux où l’on a sujet de craindre quelque perfidie de cette nature, il seroit à propos de purifier l’air par des fumigations, avant l’heure de l’assemblée.

913. On prétend que, pour empoisonner certaines personnes, par le moyen des odeurs, on a quelquefois mis le poi-