Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

servations assez multipliées et assez variées ; voici à quoi se réduit tout ce qu’on sait sur ce sujet. Ils se forment ordinairement durant les plus grandes chaleurs de l’été, non dans les champs ou sur les terreins découverts, mais dans les buissons et dans les haies ; circonstances qui annoncent que l’esprit qui les anime est d’une extrême ténuité ; qu’il ne peut être atténué au degré nécessaire pour les vivifier, que durant une telle saison ; et qu’en conséquence de cette ténuité même, il s’exhale aisément. En Italie et dans d’autres pays chauds, on voit un insecte ailé, connu sous le nom de luciole (lucciola, petite lumière), qui brille comme notre ver-luisant : ce n’est peut-être au fond qu’un ver-luisant, volant ; on ne le trouve ordinairement que dans les lieux humides et marécageux : mais cette circonstance n’a rien d’opposé aux deux premiers faits ; car les glaïeuls, ou toute autre espèce de plante aquatique, ou de verdure, peut, tout aussi bien que les buissons, lui donner l’ombrage dont il