Page:Bacon - Œuvres, tome 9.djvu/517

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pourroit tenter cette même expérience sur les cors, les loupes et autres excroissances de cette espèce, et même sur celles d’entre les parties des animaux qui ont le plus d’analogie avec ces excroissances ; par exemple, sur les crêtes et les éperons des coqs, les cornes des quadrupèdes, etc. On peut faire ces épreuves de deux manières ; savoir : ou en frottant ces parties avec le lard ou le sureau, comme nous venons de le dire, ou en en retranchant quelque petite portion, et la laissant ensuite se putréfier, ou en général se consumer, afin de voir si la putréfaction, ou la dissolution de cette partie retranchée pourroit contribuer quelque peu à celle de la partie restante.

994. Suivant une opinion reçue depuis long-temps, on peut, en enduisant de certaines substances l’arme qui a fait une blessure, guérir cette blessure même. Pour assurer le succès d’une telle expérience (si nous devons en croire des personnes réputées dignes de foi, mais dont le témoignage ne m’a pas encore disposé