Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/118

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L’oncle Daniel resta encore quelques jours avec Henri et Marguerite, qu’il ne pouvait se décider à laisser seuls ; mais enfin, les voyant si braves et si résolus, il partit avec moins de regrets, en leur promettant de venir les voir le plus fréquemment qu’il pourrait.

Quelques semaines après, fidèle à sa promesse, il leur envoyait les personnes de confiance dont il leur avait parlé, et, ce qui réjouit encore plus ses deux petits-neveux, une lettre où il leur annonçait que l’Expédition de Madagascar était décidée, que les crédits nécessaires avaient été votés à l’unanimité par la Chambre des députés et le Sénat, et que le départ du Corps expéditionnaire était dès à présent fixé au commencement de la saison sèche.

Henri et Marguerite se jetèrent en pleurant dans les bras l’un de l’autre, et, pour la première fois depuis la mort de leur père, un rayon de joie vint éclairer la tristesse de leurs deux jeunes visages et de leurs deux vaillants cœurs.