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Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/13

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— D’abord où prends-tu que je sois plus triste qu’à l’ordinaire ? Je n’ai jamais été bien gai de ma nature, et…

— N’essaie pas de me tromper, Michel. Je t’aime trop et depuis trop longtemps pour ne pas te connaître. Je sens parfaitement que tu as des préoccupations, des inquiétudes. Ces préoccupations, ces inquiétudes, je te supplie de ne pas me les cacher plus longtemps.

— Je ne te cache rien du tout.

— Voyons ! Tu as perdu de l’argent à la Bourse ? Beaucoup d’argent ? Nous sommes ruinés ?

— Ruinés ! Tu es folle !

— Si cela était, tu ne m’en verrais pas autrement émue.