Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/207

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abord ; puis, comme cela marchait trop lentement et que le Betsiboka, large de près de quatre cents mètres, est coupé en deux par un îlot et guéable, le reste de l’avant-garde passa à gué. Des bords de la rivière, le coup d’œil ne manquait pas de pittoresque ; il était même assez émouvant.

Ce fut l’infanterie qui passa la première, avançant lentement dans l’eau jusqu’à l’aisselle, l’arme levée à bout de bras au-dessus de la tête ; ce bain forcé, loin de refroidir l’entrain des soldats, réveillait plutôt leur gaieté ; c’était à qui lancerait la blague la plus drôle. Après