Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/238

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C’est égal, m’est avis qu’au retour la cuisine de Maevasamba me paraîtra joliment savoureuse.

Allons ! Il fait que je te quitte ! Au revoir, à bientôt maintenant, ma chère Marguerite ; donne-moi de vos nouvelles à tous le plus souvent possible ; embrasse mon cher oncle ; une bonne poignée de main au docteur.

Je t’embrasse,

Ton frère,


HENRI. »


P.-S. « Georges Gaulard, sachant que je t’écris ce matin, me charge de te présenter, ainsi qu’à mon oncle et au docteur, ses affectueux et reconnaissants souvenirs, et de te dire qu’il se porte admirablement ; pas la moindre petite rechute ; pas le plus léger accès, et cependant il ne se ménage guère. Il paraît que tu l’as joliment retapé, et que tu es la perle des infirmières ! C’est à donner envie d’attraper quelque bonne fièvre, ou quelque excellente dysenterie, pour aller se faire soigner par toi. Malgré tout, si tu le permets, je me dispenserai de faire connaissance avec ces mauvaises bêtes de maladies, la plaie de Madagascar et la terreur du pauvre soldat ! »