Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE XI

Le premier mort de Marguerite


Depuis que le capitaine Gaulard avait quitté Maevasamba, le personnel des hospitalisés de l’ambulance avait été presque entièrement renouvelé. Cette fois, loin de refuser au vieux Daniel de nouveaux pensionnaires, on lui avait donné tous ceux qu’il avait voulus, d’autant plus volontiers qu’il se chargeait lui-même de venir les chercher à Majunga et de les y reconduire après leur guérison complète, le tout à ses frais. L’encombrement des malades et des indisponibles ne faisait que croître de jour en jour à Majunga, malgré les rapatriements qui, presque chaque semaine régulièrement, emportaient des chargements entiers de fiévreux et d’anémiés.

C’était le corps du Génie qui fournissait le plus fort contingent à ce lamentable stock de malades. Ce corps du Génie méritera une page spéciale dans l’histoire de la campagne ; le lieutenant-colonel Marmier, ses officiers et ses soldats ont fait plus que leur devoir ; jamais on n’aura assez