Page:Badin - Une famille parisienne à Madagascar avant et pendant l’Expédition, 1897.djvu/269

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Radilifera, fils du Premier Ministre, Andriamifidy, ancien ministre des affaires étrangères ; et Marc Rabibisoa, deuxième secrétaire et interprète du Premier Ministre ; ils apportent des pouvoirs en règle, qui leur permettent d’accepter les conditions du vainqueur.

Voici ces conditions : soumission absolue et sans réserve ; entrée immédiate des troupes désignées pour l’assaut, avec cette assurance formelle que si, pendant l’entrée desdites troupes, un seul coup de feu est tiré, huit cents obus mettront immédiatement le feu aux quatre coins de la ville ; et enfin désarmement des habitants et des soldats hovas, et envoi immédiat de courriers pour arrêter les hostilités possibles contre un convoi que nous attendons.

Les trois parlementaires signent sans observation les conditions susdites et regagnent la ville, où nous entrons sur leurs talons.

Les premiers qui pénètrent, clairons en tête, dans Tananarive sont les Tirailleurs du 1er bataillon du Régiment d’Algérie.

Immédiatement après eux viennent le général Metzinger, chargé de prendre possession de la ville avec le titre et les fonctions de gouverneur, et son état-major, dans lequel, bien entendu, nous figurons à notre rang, Henri et moi.

Derrière nous, les autres bataillons qui avaient été désignés pour l’assaut : Tirailleurs, Légion étrangère, 200e, etc.

La porte franchie, nous nous engageons dans les rues, d’affreux passages rocailleux, qu’il faut escalader à la force des jarrets. Les maisons et les terrasses sont pleines