Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

S’étant arrêté pour reprendre souffle, il aperçut un nid où gisaient deux œufs d’un bleu qui lui rappela les yeux de Thérèse. Il repartit, ému à l’excès par le spectacle qu’il quittait.

Il enfila un sentier où des couleuvres, fuyant à son approche, mettaient des éclairs. Aucun souffle n’agitait l’air chaud. Au milieu d’un pré, l’ombre d’un nuage somnolait avec un troupeau de vaches. Un chien couché sur un perron ne leva point la tête…

Plus loin, Boureil se laissa tomber près d’un camérisier en fleurs. Il fondit en larmes.