Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/92

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Canadiens s’en vont en Normandie. Oui, ensemble. Oh ils sont bons camarades ! Moi, je les aime, les Canadiens. Ce sont de bien braves garçons, et tranquilles avec cela ! Je vais prévenir tout de suite M. Bellarmin.

En attendant, Boureil se dit que le poste du directeur de la Maison conviendrait tout à fait bien à un intellectuel canadien : rien à faire, nourriture et logis.

Un grand vieillard d’une élégance tout impersonnelle et presque anglaise vint au-devant de lui :

— Excusez-moi de vous avoir fait attendre un peu : je reviens de Londres, et, pendant mon absence, mon courrier s’est accumulé ! Je commence seulement à y voir clair. Vous excuserez bien aussi le désordre que vous pourrez remarquer sur ma table.

Il éternua.

— J’ai attrapé ce vilain rhume à Londres où le président Lebrun m’avait demandé