Page:Baillargeon - La Neige et le feu, 1948.djvu/94

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par trop sévères. Je ne vois donc que les Canadiens qui puissent nous rendre justice.

Boureil jugea que M. Bellarmin garderait longtemps son poste.

— Vous ne pourriez trouver meilleur lieu d’observation que cette maison que j’ai l’honneur de diriger. Je dispose juste d’assez de temps pour vous la faire visiter. Ici vous verrez tous les jours se côtoyer Canadiens et Français. Dans cette galerie exposée en plein sud, toujours claire et de bonne heure ensoleillée durant la belle saison, le matin, les étudiants prennent leur petit-déjeuner. Dans cette première heure matinale, il y a pour vos étudiants une émotion que ne connaissent pas les étudiants de chez nous. La table de ping-pong est encombrée de lettres du pays à chaque arrivée du paquebot.

Deux jeunes gens jouaient. M. Bellarmin les présenta à Boureil :