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LA CHANSON DES HIRONDELLES


Adieu, pays des lauriers roses,
Où dans les fleurs écloses.
Chantent les colibris.
Sous le chaume, au toit des tourelles
Nous revenons fidèles
Chercher nos vieux abris.

Nous les hirondelles frileuses
Nous avons traversé les mers
Et des cités tumultueuses
Nous revenons peupler les airs.
Notre aile noire fuit le givre.
Notre duvet craint les autans ;
Avec l’homme nous aimons vivre
Et nous ramenons le printemps.
 
Des palais aux vastes arcades,
Où les rois se tiennent blottis.
Sous l’acanthe des colonnades
Nous voyons naître nos petits.
Et pendant que la sentinelle
Veille au seuil de la royauté
Nous fendons l’air à grand bruit d’aile
Et nous chantons la liberté.