Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/138

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effets de hanches, tantôt sur l’un, tantôt sur l’autre.

— Il s’agit, commença-t-il, il s’agit d’une lettre.

— Oh ! oh ! Une lettre !

— Que vous avez écrite, monsieur Robert ?

— Non, fit M. Robert.

— Que vous avez reçue ?

— Pas davantage.

— Ah ! nous y sommes : une lettre que vous avez imaginée ?

— Imaginée ! s’épouvanta M. Robert, Oh ! non ! c’est une lettre que j’ai trouvée. Une lettre d’amour. Elle traînait sur un trottoir.

— Ah ! charmant !

Que ce monsieur s’emparât d’un bien qui ne lui appartenait pas, cela ne me parut pas charmant du tout. Cela me parut plutôt un peu… apache. Pourtant j’étais là, je ne pouvais me boucher les oreilles.

Chère mademoiselle Louise, lut M. Robert.

— Hi ! Hi ! éclata une demoiselle.

— Début qui promet, minauda une vieille dame.

— Oui, ricana M. Robert ; la bien-aimée s’appelle Louise. Écoutez la suite : « Chère Mademoiselle… »