Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/160

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Alors tu sais déjà ? Plus moyen de se taire ?

Cédron (grattant quelque chose par terre avec la pointe de sa semelle). — Difficile !… Les confrères…

M. Sinet. — En tout cas, mon cher, le moins possible. Vague… des initiales, pas d’adresse, trois lignes…

Cédron. — Ordre de la direction ?

M. Sinet (lui tapotant l’épaule). — Demande d’ami, mon cher.

Cédron. — Oh ! alors ! (poussant Sinet du coude et faisant avec les doigts le signe de payer). — Est-ce que…

M. Sinet. — Ah ! non, je ne mange pas de ce pain-là (réflexion). Le fils d’une pauvre veuve, voyons !

Tous deux rient. Cédron va de nouveau pour voiler la pancarte.

Cédron (gouaillant). — Dites donc, m’sieur Sinet, est-ce qu’ils…

Mais à ce moment, on entend une voix dominatrice appeler : « Monsieur Lorisse !… Monsieur Lorisse !… » et la voix de ce M. Lorisse qui répond : « Voilà !… voilà ! Monsieur le Directeur !… »

Cédron sort vivement ; M. Sinet prend son air le