Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/167

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phes… Vous dites ? Pas là ! Mais monsieur… Enfin soit, quelques lignes. Seulement je vous préviens : je ne sténographie pas… Comment ? Je vous dis que je ne sténog… J’emploie l’écriture naturelle… quoi ? Une seconde… Je prends un papier…

La figure expressive de Jean Lhair a reflété avec sympathie les phrases de cette laborieuse mise en train. « C’est toi, ma chérie » l’a épanoui. « Correspondant » dégoûté. « Sténographe » irrité.

Il attend que son camarade soit bien en train, le laisse faire un instant, puis repense à son histoire « formidable ».

Jean Lhair (au dos du secrétaire qui tâche d’attraper ce que l’on lui dicte). — Oui, mon cher, comme tu dis, ce refus est formidable. Et après, sais-tu ce qui s’est passé ?

M. Sinet continue à vouloir ignorer son ami. Quand même ce bavardage le trouble. Il se bouche l’oreille que le cornet laisse libre. Dans l’appareil : Pardon, monsieur, voulez-vous parler plus haut. (Se tournant vers Jean Lhair). Il y a du bruit ici.

Jean Lhair (haussant la voix comme si c’était à lui que l’on avait dit de parler plus haut). Après ? Mon congé, ils me l’ont accordé ; mais gâté, tu comprends, gâté d’avance…