Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/20

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s’en donner, le Monsieur ! Sa plume court… court… Puis murmure d’une conversation qui se rapproche : « Au moins, je ne le dérangerai pas ?Du tout, ma chère. Entre. »

Entrée générale : Ma chère, Madame, Suzanne. Monsieur ne se lève pas. Il a déclaré des milliers de fois « une fois pour toutes » que sa chambre n’est pas un moulin et où l’on introduit n’importe qui. Il fait sa tête du premier acte. Face au public, on peut la voir.

Ma chère est une femme comme on voudra. Autant se l’imaginer pleine de grâce. Très à la mode, évidemment. Puisqu’elle est l’amie de Madame, elle sait : Monsieur est un mufle. Elle dit pour la forme : « Ah ! voilà le travailleur », comme elle dirait : « Ah ! voilà la pantoufle ». Le travailleur ne répond pas. Elle n’insiste pas. Seulement, à cause du poêle, elle tousse.

D’autorité, Madame va pour ouvrir la fenêtre. Elle la trouve ouverte, la ferme. À Monsieur, avec sa voix du bouquet de roses. — Ce n’est pas la peine, quand on a du feu, d’ouvrir la fenêtre.

Très aimable, à Ma Chère, — Tenez, ma chère, voilà le tableau.

Le tableau, ce n’est pas Monsieur : ce sont les sales vaches.