Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/43

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nou. Il vit aussi le pot de fleur. Il vit qu’on ne touchait pas au pot de fleur ; il ne toucha pas au pot de fleur.

— Tiens ! que font en pleine avenue, cette nourrice et cet homme, devant ce pot de fleur ?

Il vint un soldat ; il vint un gamin ; il y eut cinq personnes ; il y eut dix personnes. Il y eut un plafonneur avec son échelle. Ils se regardaient ; ils regardaient le pot de fleur. Comme personne n’avait touché au pot de fleur, on attendait qui toucherait au pot de fleur.

— Ciel ! que font sur l’avenue ces braves gens en ligne devant ce pot de fleur ?

Il y eut la voiture d’une jolie dame, qui descendit de sa voiture. Elle observa que le pot de fleur s’était cassé la fleur. Elle avait une jolie voix qu’on aime à faire entendre. Elle dit : « Oh ! le pauvre pot de fleur ! »

À cause de la dame, il y eut un élégant avec des guêtres, un beau vieillard et son monocle. Il y eut des enfants dans une voiture, il y eut leur gouvernante. Il y eut un colporteur : « Des allumettes, monsieur ? » On regardait la