Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/44

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dame, on regardait l’échelle, on regardait le pot de fleur. On regardait les gens ; on regardait pourquoi les gens regardaient le pot de fleur. À cause du beau vieillard, la dame de la voiture roucoula : « Oh ! le pauvre pot de fleur ! »

— Mon Dieu ! que font sur l’avenue, devant ce monde, cette belle dame et sa voiture ?… Tiens, il y a un pot de fleur !

Il vint un homme portant sa bosse ; il vint un homme avec une jambe qui boîte ; il y eut trois militaires et six gants blancs… Il y eut un chien qui pissa sur le pot de fleur.

— Nom de nom ! Qu’ont donc ces gens à regarder ce chien pisser sur ce pot de fleur ?

Il y eut l’agent. À cause de l’agent, il y eut vingt personnes ; il y eut trente personnes ; il y eut cent personnes. On regardait le chien ; on regardait l’agent, on regardait la dame, on regardait sa voiture. L’agent dit : « À qui ce pot de fleur ? »

— Mon Dieu, qu’a donc ce monde à discuter avec l’agent ?

Il y eut un pensionnat de cabans bleus menés