Page:Baillon - La Vie est quotidienne, 1929.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tata qu’il avait perdu plus d’une heure. Il y eut ainsi moins de gens qui regardent et plus de gens qui passent : les femmes pensaient à leur soupe, les hommes pensaient à des lits ; le bougre pensait à sa dent. Il passa tout de même un curieux qui demanda : « Pourriez-vous me renseigner ?… », et quelqu’un d’averti pour répondre : « Parfaitement… une auto contre une bicyclette. »

En ce moment, pour la troisième fois, mais en plus long, montèrent des hurlements de femme. C’était la petite dame du troisième qui, prise d’on ne sait quelle rage, tordait le cou à son chien, parce qu’elle l’avait vu !… parce que, mon Dieu ! elle en était sûre : deux autos avaient écrabouillé sa Mirette qui faisait sa cro-crotte centre le méchant réverbère…

Cela manquait de logique… Mais cela finit comme toujours en ces sortes d’aventures.