Page:Baillon - Le Perce-oreille du Luxembourg, 1928.djvu/232

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pauvre enfance pourrie par cela. Quel écroulement ! J’examinai Nelly. Les yeux sur Dufau, elle lui donnait son sourire qui n’était pas d’une mauvaise femme. Je me mis à genoux :

— Je ne crois pas que tu mentes. Pour ce que tu viens de me dire, je te bénis, Nelly.

— Je ne te comprends pas. Si je t’ai fait quelque bien, tantôt tu diras une prière pour Dufau.

Elle passa sur mon front une main très froide :

— Tu n’es pas comme lui. Quand même, méfie-toi. Tu vis trop de la tête.

Ici mes souvenirs ont un trou. La suite de la phrase me vint d’une autre voix :

— Couche-la sur l’oreiller.

— Elle fait si mal, maman.